29 septembre 2025. Liev Schreiber s’est joint à plus de 1200 cinéastes qui ont refusé de soutenir le boycott d’Israël. C’est ce que rapporte The Guardian.
Position des cinéastes
Les cinéastes ont publié une lettre ouverte par l’intermédiaire des organisations à but non lucratif Creative Community for Peace et The Brigade. Le document affirme que le message du groupe « Cinéastes pour la Palestine » constitue une « désinformation », car l’industrie cinématographique israélienne critique souvent la politique de son gouvernement.
Dans la déclaration, il est souligné :
« Nous reconnaissons le pouvoir du cinéma et l’importance de l’histoire. Nous ne pouvons pas rester silencieux lorsque la confusion entre mensonge et justice transforme l’histoire en une arme menant à l’antisémitisme ».
Soutien à la déclaration
Parmi ceux qui ont rejoint l’appel figurent Liev Schreiber, Mayim Bialik, Jennifer Jason Leigh et Debra Messing. Cette dernière a noté que boycotter la création artistique en raison du pays d’origine est une « discrimination flagrante et une trahison de notre rôle en tant que conteurs ».
Boycott en raison de la guerre à Gaza
Début septembre, de nombreuses stars hollywoodiennes, dont Emma Stone, Joaquin Phoenix, Olivia Colman et Mark Ruffalo, ont appelé au boycott des cinéastes israéliens et de leurs projets en raison du conflit à Gaza. À ce jour, l’appel est soutenu par environ cinq mille personnes qui ont promis de ne pas collaborer avec les institutions cinématographiques israéliennes, déclarant leur implication dans le génocide contre le peuple palestinien.
Explications de la déclaration
Dans la déclaration des Cinéastes pour la Palestine, il est précisé que cet engagement n’empêche en aucun cas les signataires de travailler avec des Israéliens. L’interdiction concerne uniquement la collaboration avec des institutions « participant à la violation des droits de l’homme ». Il est souligné qu’ils refusent la complicité institutionnelle, et non l’identité.
Préoccupations des cinéastes israéliens
Après la publication de la déclaration, qui ne mentionnait pas le Hamas ni ne condamnait ses actions, de nombreux représentants de l’industrie cinématographique israélienne ont exprimé leur inquiétude concernant le boycott. Les divisions de production et créatives du pays considéraient la décision comme erronée, affirmant qu’elle ne ferait qu’« aggraver l’obscurité ».
Réaction des studios mondiaux
Le studio américain Paramount a également condamné le boycott, notant :
« Tenter de faire taire des artistes individuels en raison de leur nationalité ne contribue pas à renforcer la compréhension mutuelle ou la paix. L’industrie mondiale du divertissement doit soutenir les artistes dans leur quête de partage d’histoires et d’idées avec un public mondial. Le besoin de communication et d’interaction ne fait qu’augmenter ».
