Le Parlement européen s’est de nouveau retrouvé sous les feux de la rampe grâce à l’utilisation rare de son droit d’exprimer une motion de censure contre la Commission européenne. Au cours des 67 dernières années, cela ne s’est produit que huit fois, et aucun vote n’a abouti. Cependant, l’année 2025 a marqué le début d’une nouvelle ère.
Mécanisme de censure
Envoyer la Commission européenne en démission n’est pas une tâche facile. Pour cela, il est nécessaire que les deux tiers des députés présents soutiennent la motion de censure. Cela nécessite au minimum 361 voix sur 720 possibles. Même si les partisans de la démission recueillent le nombre de voix requis, les opposants peuvent simplement voter « contre » ou « s’abstenir », ce qui augmente le seuil pour prendre une décision.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, peut compter sur le soutien de factions clés telles que le Parti populaire européen et les sociaux-démocrates. Ensemble, ils constituent une majorité significative, ce qui lui assure une certaine stabilité.
Contradictions politiques
Le 9 octobre, le Parlement européen examinera deux motions de censure. Leurs initiateurs représentent des pôles politiques opposés : l’extrême gauche et l’extrême droite. Cependant, il n’y a pas d’unité entre eux. Manon Aubry, représentante de l’extrême gauche, a déjà déclaré qu’elle ne soutiendrait pas l’initiative de l’extrême droite « Patriotes pour l’Europe ».
Jordan Bardella, leader des « Patriotes », n’exclut pas la possibilité de soutenir la motion des « Gauches » si leur propre initiative échoue. Mais même les efforts conjoints des partis radicaux ne conduiront probablement pas à la démission de la commission.
Accusations et réponses
Ursula von der Leyen est accusée d’accords commerciaux opaques et d’une politique écologique qui, selon les critiques, réduit la compétitivité de l’Europe. Les « Patriotes » la critiquent également pour sa politique migratoire, tandis que les « Gauches » soulignent les problèmes sociaux et la situation à Gaza.
Von der Leyen, s’exprimant au Parlement européen, a souligné que les désaccords au sein de l’UE jouent en faveur de Poutine. Elle a appelé à l’unité, notant que l’Europe ne doit pas céder aux provocations.
Conclusion
Le vote à venir sera un nouvel examen pour Ursula von der Leyen. Malgré les tentatives fréquentes d’exprimer une motion de censure, ses positions restent solides grâce au soutien des factions clés. Cependant, la tension politique au Parlement européen témoigne de l’existence de problèmes latents qui nécessitent une attention.