5 octobre 2025. L’ouest de l’Ukraine ne s’est pas réveillé au son des réveils — mais des explosions.
Le ciel au-dessus de Lviv brûlait, comme si quelqu’un avait enflammé l’air lui-même.
Dehors, il faisait encore sombre, mais les rues, les fenêtres, les signaux d’alarme des ambulances étaient en feu.
C’était l’une des attaques les plus intenses de la Russie sur les régions occidentales de toute l’année — les frappes arrivaient par vagues, avec des intervalles de quelques minutes.
Bombardement de Lviv : trois frappes consécutives
Les premiers drones « Shahed » sont apparus au-dessus de la ville vers 04h30 du matin.
Le grondement de leurs moteurs — bas, déchiré, comme si quelqu’un coupait le ciel avec un couteau.
Une heure plus tard, à 05h22, des missiles « Kalibr » ont frappé Lviv depuis la mer Noire.
Et à 06h00, la ville a tremblé sous les « Kinjal » aérobastiques, lancés depuis des chasseurs MiG-31.
En quelques minutes — trois types d’armes, trois directions différentes, et un seul objectif : briser.
Morts et blessés
Le Service d’État ukrainien pour les situations d’urgence a signalé quatre morts et quatre blessés.
Parmi les victimes — une famille avec un adolescent de 15 ans.
L’onde de choc a abattu les murs de leur maison, ne laissant aucune chance de s’échapper.
« Nous les avons trouvés presque ensemble, — a dit un sauveteur, — le père essayait de protéger son fils ».
Cette phrase, arrachée à la nuit, pesait plus lourd que n’importe quel rapport.
Les blessés ont été transportés à l’hôpital.
Un homme de 46 ans — dans un état critique.
Une femme de 60 ans — avec un traumatisme crânien modéré.
Trois autres ont reçu des soins sur place.
Le conseiller du ministère de l’Intérieur Anton Gerashchenko a confirmé :
« Nous faisons tout notre possible. Mais c’était une frappe sur des quartiers résidentiels, pas sur des cibles militaires ».
Bombardement d’objectifs civils
Le maire de Lviv Andriy Sadovyi a signalé des destructions importantes dans le parc industriel Sparrow.
C’est une zone civile, sans lien avec des installations de défense.
Métal, verre, poussière et odeur de caoutchouc brûlé — tout ce qui reste des bâtiments de production.
Sadovyi a dit brièvement :
« Ce n’est pas le front. C’est notre maison ».
Sa voix tremblait — non pas de peur, mais d’impuissance face à un mal insensé.
Frappes sur d’autres régions
Cette même nuit, le feu ne s’est pas limité à Lviv.
À Zaporizhzhia, les quartiers résidentiels ont de nouveau pris feu — les frappes ont touché des installations près des lignes électriques.
Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées sans électricité.
Dans les rues, les gens marchaient avec leurs téléphones — non pas comme des lampes de poche, mais comme le dernier lien avec le monde.
Dans la région de Tcherkassy, des transformateurs ont été endommagés.
La région d’Ivano-Frankivsk a également souffert : les frappes ont touché des infrastructures critiques pour la région.
Les électriciens et les sauveteurs ont travaillé sans sommeil, basculant manuellement les lignes et posant des câbles.
La nuit, dans l’obscurité totale, les gens ont de nouveau ressenti que la guerre n’était pas loin, elle était sous la peau.
Quand le ciel est devenu un fil d’actualités
Lviv a traversé beaucoup de choses, mais cette nuit était différente.
Les sons des explosions se superposaient aux aboiements des chiens, aux pleurs des enfants, aux prières silencieuses dans les sous-sols.
Quelqu’un écrivait dans les chats : « tout va bien », quelqu’un restait silencieux — et ce silence était plus effrayant.
À l’aube, une fumée ressemblant à du brouillard planait sur la ville.
Mais le brouillard se dissipe. Celui-ci — non.