À partir du 7 novembre 2025, l’Union européenne a enfin cessé de délivrer des visas Schengen multiples aux Russes. Plus de visas multiples, plus d’«entrées faciles». Désormais, un document séparé pour chaque voyage. Et c’est bien ainsi. Parce que lorsqu’un pays détruit ses voisins trois années de suite, attaque des villes paisibles, vole des enfants et tire sur des hôpitaux, les voyages en Europe doivent cesser.
L’Europe a dit : ça suffit. Et Israël fait semblant de ne pas remarquer pour l’instant.
Oui, l’UE a mis un point final — les visas ne sont désormais délivrés que pour des raisons humanitaires : traitement médical, études, travail. Et Israël ? Il continue d’accueillir des vols en provenance de Moscou. À l’aéroport Ben Gourion, les mêmes sourires, les mêmes valises, les mêmes phrases : « nous sommes apolitiques ». Mais être apolitique, quand votre armée détruit des villes entières, c’est déjà une faillite morale.
Le Kremlin s’indigne — l’Europe répond par le silence. Israël se tait aussi, mais différemment.
Dmitri Peskov qualifie la décision de l’UE de « discrimination ». Comme si l’Europe s’était refermée et que le monde était injuste. Mais l’Ukraine vit sous les bombardements — et ce n’est pas de la discrimination, c’est un génocide. L’Europe a fait un pas logique. Et Israël, un pays qui comprend ce qu’est une menace constante pour la vie, n’a pas encore pris de décision morale claire.
Tandis que l’Europe dresse une barrière, nous laissons les portes ouvertes.
Les Russes se rendent tranquillement à Tel-Aviv, se promènent sur la promenade, se plaignent des prix, discutent de politique dans les cafés de la rue Allenby. Et pendant ce temps, quelque part près de Kharkiv, leurs missiles frappent des maisons. Cette dualité n’est plus simplement de la diplomatie. C’est douloureux et honteux.
Le monde se divise entre ceux qui tirent des conclusions et ceux qui font semblant de ne pas être concernés.
L’Europe a fermé ses frontières parce qu’elle a compris : on ne peut pas accueillir ceux qui détruisent. Et Israël accueille encore. Par humanité ? Par peur ? Par prudence ? Mais il y a un moment où la tolérance se transforme en complicité.
Ça suffit. Nous ne sommes pas obligés d’être la fenêtre par laquelle passe la fumée d’une guerre étrangère. L’Europe a dit : non — et a survécu. Israël doit aussi dire non. Pas par haine. Mais parce qu’il sait ce qu’est la douleur.
NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency
