L’Ukraine, lors de la réunion de l’Union européenne de radiodiffusion, a adopté une position qui se démarquait nettement du ton émotionnel des discussions : comparer Israël à la Russie, selon la délégation ukrainienne, est « inapproprié et méthodologiquement incorrect ».
Le sujet de l’exclusion d’Israël de l’Eurovision a de nouveau attisé les débats : des appels au boycott aux arguments selon lesquels le concours doit rester une plateforme pour les diffuseurs, et non pour des réflexions géopolitiques.
La partie israélienne a insisté sur un fait simple : le diffuseur public KAN n’a pas enfreint les règles de l’UER. Aucune réclamation procédurale, aucune déviation du règlement.
Mais d’autres positions ont également été exprimées autour de la table : l’Espagne, la Belgique, la Slovénie, la Turquie — toutes ont insisté sur l’impossibilité de la participation d’Israël. Le Royaume-Uni, au contraire, a demandé à ne pas mêler le concours aux conflits politiques. L’Allemagne a pris une position ferme et brève : le droit d’Israël à participer est pleinement soutenu.
Le 4 décembre 2025, l’UER a finalement pris une décision formelle : Israël participe à l’Eurovision 2026.
Les réformes du concours ont été approuvées, et la structure elle-même a rappelé que l’Eurovision est une compétition entre diffuseurs publics. Pas entre cabinets ministériels et pas entre États. La formule est ancienne, mais il a fallu la réitérer presque mot pour mot.
Dans la déclaration de l’UER, il est souligné que KAN respecte toutes les règles. Aucune réclamation.
Néanmoins, les discussions au sein de l’union sont devenues probablement les plus vives de ces dernières années. L’Espagne a adopté une ligne dure et a pratiquement dirigé le bloc des opposants : RTVE a exigé une vérification distincte — la participation d’Israël respecte-t-elle les normes humanitaires et apolitiques dans le contexte de la guerre à Gaza.
L’Islande, la Norvège, l’Irlande ont rejoint la pression. Là-bas, les diffuseurs ressentent la pression des syndicats de musiciens et de compositeurs, qui promeuvent l’idée d’un boycott. La Slovénie a de nouveau soulevé la question de la situation humanitaire et a demandé des « discussions concrètes », et non des réponses formelles.
Mais après les votes, il est devenu clair que la majorité des membres de l’union soutenait la position de la direction de l’UER. La demande d’exclusion d’Israël a été rejetée, et la décision finale a confirmé ce rapport de forces.
L’Ukraine, en mettant l’accent sur le fait que la logique des sanctions contre la Russie ne doit pas être automatiquement transférée, s’est retrouvée parmi ceux qui demandent de la pondération, et non des mesures émotionnelles. Nous continuerons à suivre comment cette ligne évoluera — dans les matériaux de « НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency ».