Téhéran et Washington, mercredi 24 septembre 2025, ont donné des signes d’un assouplissement des tensions concernant le programme nucléaire. L’Iran a confirmé qu’il n’avait pas l’intention de créer des armes nucléaires, et les États-Unis ont exprimé leur désir de reprendre les négociations, informe Reuters.
Une trêve perçue dans les déclarations
Le président iranien Masoud Pezeshkian, s’exprimant à l’Assemblée générale de l’ONU, a souligné que la création d’une bombe nucléaire ne faisait pas partie des plans du pays. Suite à son discours, le représentant spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a noté que l’Amérique n’avait pas l’intention de nuire à Téhéran.
La phrase de Witkoff selon laquelle les États-Unis sont prêts au dialogue confirme le désir d’impliquer l’Iran dans le processus de négociation : « Pourquoi ne pas communiquer ? Nous discutons avec tout le monde, c’est notre tâche de trouver des solutions ».
Obstacles sur la voie des négociations
Malgré les cinq précédents cycles de négociations entre Téhéran et Washington avant le conflit de 12 jours avec Israël en juin, le dialogue constructif a ralenti. Les principales questions litigieuses restent l’enrichissement de l’uranium en Iran — ce que les États occidentaux veulent réduire à zéro pour diminuer les risques de création d’armes. L’Iran, de son côté, a reconnu que Washington avait « trahi la diplomatie », ce qui a conduit à l’arrêt des discussions nucléaires.
Selon des sources iraniennes, plusieurs messages ont été envoyés ces dernières semaines par des intermédiaires à Washington avec une proposition de reprise des négociations, mais aucune réponse n’a été donnée.
Les dirigeants réfutent la possibilité de négociations
Mardi 23 septembre, le leader suprême de l’Iran, Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur les questions de politique étrangère et de programme nucléaire, a rejeté les idées de négociations avec les États-Unis. En même temps, les États-Unis, leurs alliés européens et Israël soulignent l’hypothèse que Téhéran utilise son programme nucléaire comme moyen d’acquérir des armes nucléaires. L’Iran s’efforce de démontrer que ses développements nucléaires sont exclusivement pacifiques.
Position européenne et sanctions potentielles
Le 28 août, le groupe E3 — Royaume-Uni, France et Allemagne — a initié le processus de rétablissement des sanctions de l’ONU, qui doit se terminer le 27 septembre. Les pays ont accusé l’Iran de ne pas respecter les accords de 2015 visant à empêcher le développement d’armes nucléaires.
Une chance de retarder les sanctions
Les États européens ont annoncé leur intention de retarder l’imposition des sanctions jusqu’à six mois si l’Iran donne accès aux inspecteurs de l’ONU à ses installations nucléaires, résout les questions concernant les stocks d’uranium enrichi et commence des discussions avec les États-Unis. Cependant, compte tenu des menaces actuelles de Washington et des déceptions des négociations, la probabilité de résultats réussis reste extrêmement faible.
Le président français Emmanuel Macron a noté après une rencontre avec un responsable iranien que Téhéran a encore une chance d’éviter les sanctions internationales, mais jusqu’à présent, aucune proposition concrète n’a été faite.
Prochaines étapes et conséquences
Selon deux diplomates européens, mercredi 24 septembre, l’Iran, l’E3 et l’UE ont tenu un nouveau cycle de négociations. Un accord doit être atteint d’ici le 27 septembre, sinon toutes les anciennes sanctions de l’ONU seront rétablies. Cela inclura un embargo sur les livraisons d’armes, des interdictions d’enrichissement d’uranium, des restrictions sur les missiles balistiques, le gel des avoirs et des interdictions de voyage pour les citoyens iraniens.