Le seul allié de Poutine qui a ouvertement condamné la guerre avec l’Ukraine est parti pour Israël.

Après son licenciement en septembre, Dmitri Kozak, l’un des collaborateurs les plus anciens du cercle du Kremlin et une personne rare là-bas qui se permettait de critiquer la guerre, a quitté la Russie et s’est envolé pour Israël. Selon «Agence», le voyage n’est pas lié à un calcul politique, mais à la nécessité de suivre un traitement, bien que le moment choisi pour partir soit révélateur.

Avant sa démission, il a envoyé une lettre personnelle à Poutine — des formulations sévères, un désaccord direct avec l’invasion en Ukraine. Les personnes connaissant les coulisses affirment que Kozak espère : il n’a pas créé de conflit avec le président et peut très bien le rencontrer plus tard en personne. Comme s’il essayait de rester « sur le terrain », mais déjà en dehors du système.

Sa carrière est longue. Il s’est établi dans l’appareil gouvernemental à la fin des années quatre-vingt-dix, a ensuite dirigé le quartier général de campagne de Poutine, a géré le bloc d’intégration de la Crimée, a participé aux négociations sur la Moldavie et l’Abkhazie. En 2020, il est passé à l’administration présidentielle, mais depuis le début de cette année, sa ligne de responsabilité a diminué — pratiquement tout est passé à Kirienko. Formellement, Kozak était inscrit, mais en fait — non.

Les listes de sanctions l’accompagnent depuis plus de dix ans. Les États-Unis et l’UE l’ont inscrit après 2014, puis l’Australie, le Japon, le Royaume-Uni, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, l’Ukraine. Pour un fonctionnaire de ce niveau, ce n’est pas une nouveauté, mais compte tenu du climat actuel, le contexte des sanctions est devenu une partie de l’isolement général.

Dans le contexte de sa démission, les politologues discutent non pas tant du départ de Kozak lui-même, mais de ce que de tels mouvements au sein du cercle supérieur peuvent signifier. Cela ressemble au début d’une redistribution silencieuse des rôles, lorsque les figures cherchent des distances sûres et des sorties de secours. Pas une affirmation, mais une tendance qui se lit encore en demi-teintes.

Si de telles démarches se répètent chez d’autres, la configuration politique autour du Kremlin pourrait devenir moins prévisible. Et chaque histoire de ce genre devient un marqueur de la façon dont l’élite réagit à la guerre prolongée, aux distorsions internes et à la pression internationale. C’est pourquoi nous continuons à suivre de tels mouvements et signaux — notamment pour les expliquer au lecteur israélien et israélo-ukrainien, ce à quoi sont destinés les matériaux de «НАновости — Новости Израиля | Nikk.Agency».