Irena Maman, une rapatriée de Jytomyr (Ukraine), est devenue une véritable héroïne du nord d’Israël. Elle coud des gilets pare-balles, répare les uniformes et aide les soldats, oubliant sa propre personne, malgré les bombardements et les difficultés financières.
Son histoire a été racontée par Nikita Aronov sur le portail israélien « Detaly« .
Irena Maman est l’une des cinq rapatriés récompensés le 7 novembre pour leur contribution à la défense d’Israël en temps de guerre. Le prix a été remis par le président du pays, Isaac Herzog. Parmi les lauréats se trouvent des personnalités remarquables : un scientifique, un chirurgien et des organisateurs d’initiatives bénévoles.
Plus de détails à ce sujet – À l’occasion de la Journée de l’Aliyah, le Président d’Israël a récompensé les rapatriés : contribution des ressortissants d’Ukraine, de France, du Canada et d’autres pays.
Cependant, Irena se distingue par son exploit inhabituel – elle est couturière et aide désintéressée et infatigable des soldats du nord. Elle travaille presque sans repos, cousant et modifiant les uniformes pour les combattants entièrement gratuitement. L’ironie du sort est que, au lieu de soutien, l’État ne fait qu’augmenter sa charge fiscale.
Comment une couturière ukrainienne est devenue une héroïne pour les soldats du nord d’Israël
De Jytomyr à Rosh Pina : le parcours d’Irena Maman
Irena Maman, originaire de Jytomyr, est arrivée en Israël en 1990. Son parcours a commencé avec quelques centaines de dollars en poche et sans soutien, mais elle savait déjà fermement que sa place était dans ce pays. Dans le nord d’Israël, à Rosh Pina, elle a rapidement trouvé sa vocation : elle est devenue couturière, a ouvert un atelier et a gagné la confiance des habitants locaux.
Son destin est une histoire de force et de persévérance qui inspire aujourd’hui des centaines de personnes. Sa vie de famille est liée à Israël : ses trois fils servent dans l’armée, l’aîné dans la batterie du « Dôme de fer », le moyen dans une unité spéciale. C’est à partir de sa demande d’une poche confortable pour un gilet pare-balles qu’a commencé la grande mission bénévole d’Irena.
Premiers pas : des robes de soirée aux gilets pare-balles
Jusqu’au 7 octobre, Irena cousait des robes de soirée et s’occupait de commandes ordinaires. Tout a changé lorsque la guerre a nécessité ses compétences. Son fils, mitrailleur, s’est plaint que le gilet pare-balles était inconfortable : les poches étaient trop petites pour contenir toutes les munitions nécessaires.
« Ensuite, ils sont venus me voir avec toute l’unité, se souvient Irena. Chacun avait ses propres demandes : recoudre un sac, faire des poches supplémentaires pour les grenades ou même concevoir un étui confortable pour un pistolet. »
C’est ainsi qu’a commencé le grand projet bénévole. Irena coud et améliore non seulement les gilets pare-balles, mais aussi les sacs pour les aviateurs, les uniformes d’hiver pour l’infanterie, les vestes pour les soldats de la défense territoriale.
« Ima Maman » pour les soldats
Les soldats appellent Irena « ima Maman » (maman Maman). Elle aide tous ceux qui demandent du soutien, indépendamment de la complexité de la commande ou de l’heure du jour. Malgré les alertes aériennes constantes, les bombardements et l’absence d’abri, Irena continue de coudre.
« Quand la sirène retentit, je ne m’arrête pas, avoue-t-elle. Il n’y a pas d’abri à proximité, mais ma mère m’a appris à croire au destin. »
Irena travaille pratiquement jour et nuit, souvent sans jours de repos. Son atelier à Kiryat Shmona est le seul endroit où les soldats viennent non seulement pour réparer leurs uniformes, mais aussi pour une tasse de café, un mot chaleureux et de l’aide.
Lutte contre les problèmes systémiques de Tsahal
Irena voit des problèmes systémiques dans l’équipement de l’armée. Selon elle, les patrons standard des uniformes et des gilets pare-balles ne conviennent pas à la plupart des soldats.
« Je n’ai encore jamais rencontré de soldat à qui l’uniforme conviendrait parfaitement, dit-elle. Les pantalons sont trop étroits, les manches ne conviennent pas en longueur, et les tailles sont souvent limitées. »
Les soldats partant pour Gaza ou le Liban reçoivent souvent de vieux uniformes qu’il faut retravailler à la main. Irena élargit les poches, ajoute des inserts en tissus plus confortables et répare l’équipement endommagé.
Charité à ses propres frais
Irena ne prend pas d’argent aux soldats pour son travail, mais l’entretien de l’atelier lui coûte cher. Son mari, professeur d’université, soutient la famille, mais les dépenses pour les matériaux, l’électricité et même les sous-vêtements pour les soldats sont entièrement à leur charge.
« Pendant la guerre, j’ai dépensé mes économies. Les revenus vont uniquement à l’aide aux soldats. Je ne m’achète même pas de nouveaux vêtements », dit Irena.
Ses demandes au ministère de la Défense pour des fonds ou un salaire sont restées sans réponse. Cependant, Irena ne se décourage pas, car pour elle, le plus important est de soutenir les soldats.
Quand la guerre est une affaire de toute une vie
La vie d’Irena est étroitement liée à Kiryat Shmona, une ville constamment sous les bombardements. Malgré cela, elle continue d’aider non seulement les soldats, mais aussi les habitants locaux. Les retraités russophones se tournent souvent vers elle pour de l’aide : traduire des documents, accompagner à l’hôpital ou même fermer des fenêtres brisées avec du tissu au lieu de verre.
« L’État ne s’en sort pas, les services sociaux sont partis. Nous nous aidons les uns les autres comme nous pouvons », dit-elle.
Tableau : contribution d’Irena Maman à l’aide à l’armée et à la ville
| Type d’aide | Description |
|---|---|
| Amélioration des uniformes | Recoud des gilets pare-balles, des uniformes, des sacs |
| Charité | Achete des sous-vêtements, des chaussettes, des vêtements chauds |
| Soutien aux soldats | Café, thé, nourriture, aide au logement |
| Aide aux habitants de la ville | Réparation des fenêtres, accompagnement aux cliniques |
Conclusion
L’histoire d’Irena Maman est un exemple de ce qu’une personne peut accomplir d’incroyable, même dans des conditions difficiles. Ses efforts ont été récompensés par un prix du président d’Israël, mais pour elle, la plus grande récompense reste les sourires reconnaissants des soldats.
« NAnewsuo;entraide et de bénévolat montrent à quel point les destins des peuples juif et ukrainien sont étroitement liés. Irena est devenue un symbole de véritable dévouement, unissant son passé en Ukraine et son présent en Israël.
Laisser un commentaire sur Telegram — chaîne NAnews ↓ — Nouvelles d’Israël
