Le thème des élections refait surface, bien que la guerre continue et que les bombardements ne cessent pas. Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il était prêt à aller aux urnes, mais seulement à une condition — si les États-Unis prennent en charge la question de la sécurité. Parallèlement, Donald Trump soulève à nouveau le sujet des élections, et à Kiev, cela est perçu comme faisant partie de son calcul politique, qui, selon les analystes, profite au Kremlin.
La position de Bankova est formulée plus fermement qu’auparavant. Zelensky a souligné que des élections sans garanties de sécurité sont impossibles et que le scénario où le processus est mené «pour la forme» sous la pression extérieure ne convient pas à Kiev. L’Ukraine ne peut ignorer le fait de millions de déplacés, d’infrastructures détruites et d’attaques quotidiennes. Il a informé les États-Unis d’une liste de conditions sans lesquelles le vote ne sera pas légitime.
Cette déclaration est devenue une réponse au bruit international et à la demande interne — montrer que l’Ukraine n’évite pas le choix de la légitimité, mais agit dans la logique de la guerre, et non des jeux politiques.
Les politologues notent : Trump a parlé des élections auparavant, liant cette question au «paquet de paix» discuté à Washington. Dans sa logique, avant de signer un quelconque document, il doit y avoir un président avec un mandat confirmé. Kiev comprend qu’il ne sera pas possible d’ignorer cette ligne, c’est pourquoi Zelensky prend en fait l’initiative : «Nous ne sommes pas contre les élections, mais la sécurité est nécessaire». C’est-à-dire une trêve ou au moins un cessez-le-feu partiel.
Il y a aussi une autre composante. Si Zelensky se présente pour un second mandat, la guerre augmente ses chances : la ressource administrative et l’absence d’alternatives marquantes jouent en faveur du pouvoir en place. Mais ce n’est qu’une partie de l’image.
L’autre — les avantages pour Moscou. Poutine considère toute élection en Ukraine comme une fenêtre pour exercer une pression. Pendant cette période, l’attention publique se détourne, et la possibilité d’une escalade militaire augmente. Les experts estiment que le Kremlin peut compter précisément là-dessus.
Dans le même temps, la question des éventuels concurrents aux élections n’est pas clé. En temps de guerre, la campagne se transforme plutôt en référendum de confiance envers le président en exercice. Cela signifie que le système ukrainien doit non seulement préparer techniquement le processus, mais aussi maintenir la confiance de la société dans des conditions d’incertitude.
Ici, tout repose sur les États-Unis. Peuvent-ils réellement assurer la sécurité ? Au Pentagone et au Département d’État, on parle pour l’instant seulement de discussions. Aucun mécanisme pratique n’est visible, et le processus peut rester bloqué au niveau des déclarations. Kiev ne semble plus être la partie qui «ne veut pas d’élections» — la logique de la position est claire et compréhensible.
Les parallèles historiques, que l’Occident aime utiliser — les élections pendant la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis ou au Royaume-Uni — ne sont pas applicables. À l’époque, les fronts étaient loin des capitales. L’Ukraine vit dans des conditions de frappes de missiles, d’occupation de territoires et de mobilisation constante. Il n’y a tout simplement pas de précédents pour de telles élections.
Le politologue Viktor Taran critique la réaction occidentale à la guerre, affirmant que le Kremlin impose aux capitales occidentales un agenda qui lui est favorable. Il estime que les discussions sur les élections sont une tentative d’expliquer pourquoi le processus de paix traîne, cachant de réels intérêts économiques. Et que l’Ukraine doit préparer la société à une longue période de guerre et parler honnêtement du problème du manque de personnel sur le front.
Dans ce contexte, la déclaration de Zelensky sur sa volonté d’un «cessez-le-feu énergétique» avec la Russie semble être une tentative d’élargir le champ des négociations, sans changer la position de base sur la sécurité.
La scène politique se resserre avant un nouveau cycle de discussions internationales, et la question des élections devient un test de la gouvernabilité de l’État en temps de guerre. Nous suivrons comment cela affectera la politique intérieure, les négociations internationales et les positions des alliés. Tous les matériaux sur le sujet — dans НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.