L’ancien député de la Douma d’État, Guennadi Goudkov, a déclaré que dans les prochaines années, la Russie pourrait passer à de nouvelles actions agressives au-delà de l’Ukraine. Selon lui, le risque pour l’Europe est directement lié à la manière dont Moscou restaurera ses ressources après la phase actuelle de la guerre.
Goudkov estime qu’environ deux à deux ans et demi après la fin des combats actifs en Ukraine, la Russie commencera à accumuler des forces et à réorganiser sa machine militaire. Pendant cette période, selon lui, Vladimir Poutine pourrait tenter de réaliser la prochaine étape de pression sur les États voisins.
Parmi les premières cibles potentielles, il cite Moldavie, Arménie, Géorgie et Kazakhstan. Ensuite, par logique inertielle, les pays de l’OTAN pourraient également être menacés.
Ces évaluations ont été exprimées par Goudkov lors d’une émission sur la chaîne YouTube Et Graham a tonné. Le format de la conversation était analytique, sans slogans tranchants, mais avec des conclusions sévères sur les intentions stratégiques du Kremlin.
Il accorde une attention particulière aux régions vulnérables. Selon lui, les pays baltes se trouvent dans une zone de risque accru en raison de leur géographie et de leur symbolique politique pour Moscou. Finlande, qui a rejoint l’OTAN, pourrait également devenir une cible de pression — ici, selon Goudkov, le calcul militaire joue un rôle, mais aussi le facteur personnel de perception de la part de la direction russe.
Pologne, selon lui, semble plus protégée, mais cela n’exclut pas des scénarios hybrides. Dans la zone des attaques potentielles de type non conventionnel, il mentionne Roumanie, Tchéquie, Bulgarie et Chypre.
Cependant, Goudkov souligne que sa prévision n’est pas fatale. Elle est basée sur les tendances actuelles et peut être ajustée par des événements extérieurs soudains. À titre d’exemple, il cite une possible escalade entre Iran et Israël, qui pourrait radicalement changer l’équilibre global des forces et redistribuer l’attention des acteurs clés.
Si le monde évolue selon un scénario inertiel, avertit-il, alors quelques années après de nouvelles crises dans le Caucase du Sud, en Europe de l’Est et en Asie centrale, la Russie pourrait passer à une pression directe sur les intérêts européens, élargissant la géographie du conflit.
Auparavant, Guennadi Goudkov s’était déjà exprimé sur la motivation du Kremlin et avait affirmé que Poutine avait un point faible qui pourrait théoriquement devenir un facteur de retenue interne. Dans quelle mesure ce scénario est réaliste — la question reste ouverte, mais ses avertissements résonnent de plus en plus comme un signal d’alarme pour les capitales européennes et les alliés régionaux d’Israël. C’est pourquoi de telles évaluations sont suivies de près par les analystes et les rédactions, y compris NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency, les considérant comme faisant partie d’un tableau plus large de la sécurité future.
