À Jérusalem, un objet a été découvert qui bouleverse le schéma historique habituel. Dans le parc archéologique « Centre Davidson » en décembre 2025, un pendentif avec l’image d’une ménorah — le chandelier à sept branches juif — a été trouvé. Et ce n’est pas simplement un bijou, mais une découverte directement liée à la période où il était officiellement interdit aux Juifs de se trouver dans la ville.
Les fouilles sont menées par l’Autorité des Antiquités d’Israël en collaboration avec l’organisation « Cité de David » et la Compagnie de développement du Quartier Juif. C’est au cours de ces travaux que les archéologues ont découvert un artefact petit mais symboliquement très important.
Contexte dans lequel il est apparu
Le pendentif est daté du début du VIIe siècle de notre ère — période de domination byzantine. À cette époque, Jérusalem était considérée comme interdite aux Juifs : les décrets impériaux limitaient ou interdisaient complètement leur présence dans ce lieu saint.
Néanmoins, la découverte elle-même dit le contraire. On suppose que le propriétaire du pendentif a consciemment enfreint l’interdiction et se trouvait à Jérusalem, tout en maintenant un lien avec la tradition juive.
Où exactement il a été trouvé
L’image de la ménorah a été découverte dans une couche culturelle de huit mètres, utilisée comme fondation pour les structures monumentales de l’époque omeyyade. Cette couche recouvrait complètement des ruines plus anciennes — y compris un ensemble architectural à côté duquel passait une rue pavée de la période byzantine.
C’est dans ce « silence archéologique », caché sous les constructions ultérieures, que le pendentif est resté pendant plus de mille ans.
Ce que représente l’artefact
Le pendentif est en forme de disque avec un trou pour une chaîne. La ménorah est gravée des deux côtés.
D’un côté, l’image est presque parfaitement conservée, de l’autre — elle est recouverte de patine, mais reste assez lisible. La branche centrale est encadrée de trois branches de chaque côté, ce qui correspond au canon classique de l’image de la ménorah du temple.
L’analyse réalisée par le restaurateur Ilia Reznik a montré que le pendentif est fabriqué en plomb presque pur — environ 99%.
Rareté de niveau mondial
Les pendentifs en plomb avec une ménorah sont d’une rareté exceptionnelle. Les archéologues soulignent : c’est seulement le deuxième exemplaire connu au monde de ce type.
Le premier est conservé au Musée d’Art de Baltimore aux États-Unis, mais son origine est inconnue. Contrairement à celui-ci, la découverte de Jérusalem a un contexte archéologique clair.
Selon les chercheurs Yuval Baruch, Filip Vukosavovic, Esther Rakov et Shulamit Terem, la présence de la ménorah sur les deux côtés du pendentif souligne son importance en tant que symbole de connexion avec le judaïsme même après la destruction du Second Temple.
Amulette, pas un bijou
Le matériau joue ici un rôle clé. Le plomb était rarement utilisé pour les bijoux décoratifs, mais largement utilisé dans les amulettes.
Selon Yuval Baruch, cela indique la fonction protectrice du pendentif. Il n’était pas un élément de l’apparence extérieure, mais un objet personnel portant identité et mémoire.
« À l’époque byzantine, la ménorah devient un symbole de mémoire nationale et de désir de restaurer la présence juive en Terre d’Israël », souligne le scientifique.
Signification de la découverte aujourd’hui
Ce petit pendentif n’est pas simplement un objet archéologique. Il sert de témoignage indirect mais convaincant que la présence juive à Jérusalem n’a pas disparu même pendant les périodes d’interdictions officielles.
L’histoire, fixée dans le plomb, s’avère plus forte que les décrets impériaux et les frontières politiques. Ce sont précisément ces découvertes qui changent notre compréhension du passé et nous obligent à revoir la complexe trame de l’histoire de Jérusalem — ce qui reste au centre de l’attention de NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.
