Au Knesset, le soir du 8 décembre 2025, une déclaration a été faite qui, même pour la politique israélienne, semble dissonante. L’opposition a recueilli 40 signatures et a exigé du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’expliquer pourquoi Israël perd des positions sur la scène internationale. En réponse, le Premier ministre a avancé un argument qu’on n’avait pas entendu dans ses discours depuis février 2022 : il « communique régulièrement » avec Vladimir Poutine.
Netanyahu a assuré que la position d’Israël est « brillante », et que le lien personnel avec le Kremlin en est une des preuves.
« Je discute constamment avec le président Poutine, cela dure depuis des dizaines d’années et sert nos intérêts vitaux », a déclaré le Premier ministre.
Il a expliqué que de tels contacts sont nécessaires pour « freiner les tentatives » de nuire à la sécurité à la frontière nord d’Israël. Il n’a pas précisé qui exactement et comment tente d’intervenir dans la situation.
Retour à l’ancienne méthode
Avant l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, Netanyahu montrait souvent ses liens avec Poutine. Il utilisait des photos de poignées de main dans sa campagne électorale, misant sur la « confiance personnelle ». Mais avec le début de la guerre à grande échelle, ce ton a disparu : les contacts avec Moscou n’étaient pas affichés, les détails des conversations étaient cachés.
Le service de presse du Kremlin rapportait régulièrement des conversations téléphoniques. Le bureau du Premier ministre israélien ne faisait que confirmer le fait, évitant de décrire le contenu.
Maintenant, cette ligne est soudainement revenue — en plein milieu des discussions sur l’affaiblissement des positions internationales d’Israël.
Réaction du Knesset
Juste après les mots du Premier ministre, des cris ont commencé à retentir dans la salle de la part de l’opposition. Les députés ont exigé des explications sur pourquoi la communication avec le leader d’un État menant une guerre agressive contre l’Ukraine est avancée comme un argument en faveur des « succès d’Israël ».
Netanyahu a poursuivi son discours, accusant l’opposition de « peur de la vérité ». Le Premier ministre a déclaré que la commission d’enquête sur la catastrophe du 7 octobre serait biaisée, et que sa création est une démarche politique.
Cette remarque a provoqué une nouvelle vague de débats dans la salle.
Pourquoi la déclaration sur Poutine a été faite maintenant
Le contexte renforce l’effet : aux États-Unis et en Europe, les critiques à l’égard du gouvernement Netanyahu augmentent. Le rappel public des contacts avec la Russie semble être une tentative de montrer que le Premier ministre dispose de « leviers » diplomatiques supplémentaires, bien que l’efficacité de ces leviers suscite des doutes chez de nombreux analystes.
Ainsi, la déclaration de Netanyahu est devenue un nouveau front de la lutte politique interne — et un indicateur de la nervosité de la discussion autour de la politique étrangère israélienne. La situation continue d’être suivie par la rédaction de NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.