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En janvier 2025, une mission russe de défense des droits de l’homme est arrivée pour la première fois en Ukraine depuis le début de la guerre russo-ukrainienne. Pas un rapport à distance, ni une analyse de données ouvertes — des visites personnelles, des rencontres, des notes de terrain. À l’issue du voyage, le Centre «Mémorial» a rassemblé un matériel en trois volumes intitulé «Ukraine : crimes de guerre des agresseurs russes». La dernière partie est consacrée aux conditions de détention des militaires et civils ukrainiens dans les colonies, centres de détention provisoire et prisons russes — 196 établissements sur le territoire russe et 84 autres dans les zones occupées de l’Ukraine.

Le tableau décrit par les défenseurs des droits de l’homme ne laisse pas de place à l’interprétation.

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Yelenovka : premier arrêt après la capture

Au printemps 2022, deux marins ukrainiens de la 36e brigade ont été capturés lors de la défense de Marioupol. L’un défendait l’usine Ilitch, l’autre — Azovstal. Ils ont été transférés à IK-120 à Yelenovka — une colonie qui était alors pratiquement abandonnée.

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Les détenus se souviennent : fenêtres sans vitres, toilettes arrachées, absence d’eau et de chauffage. Les premières nuits — sur le sol en béton. Plus tard, des matelas ont été distribués, mais il n’y avait pas assez de places : les gens dormaient par roulement, parfois dans le couloir.

« Couloirs » et tortures. Régime alimentaire — survie

Selon les témoignages de A.A., dès la sortie de l’autobus, les prisonniers étaient forcés de passer par ce qu’on appelle le « couloir d’honneur » — des coups sans pause. Toute tentative de lever les yeux se terminait par de nouvelles agressions.

Le régime alimentaire était le suivant : le matin — de l’eau bouillante et un morceau de pain, à midi — un quart de baguette et une demi-assiette d’orge ou de chou, le soir — le même pain et du thé.

Les enquêteurs exigeaient des aveux. L’intérêt principal — les « Azov ». Il fallait rester courbé, les yeux baissés. Pour des « réponses peu convaincantes » — étranglement, coups, chocs électriques.

SIZO-2 Ryajsk : « kit de gentleman »

Après le transfert à Ryajsk, les militaires ont été examinés par des médecins. C’était la seule procédure qui rappelait la norme. Ensuite, les passages à tabac commençaient.

Les forces spéciales accueillaient les nouveaux arrivants avec un couloir de matraques et de bottes. Dans les salles d’interrogatoire se trouvait un ensemble standard d’outils : électrochocs, objets de contrainte, méthodes « informelles » de pression.

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Les interrogatoires avaient lieu quotidiennement, parfois pendant 14 à 16 heures. Les exercices physiques devenaient un élément obligatoire de la torture : si l’un « ne remplissait pas la norme », les autres dans la cellule étaient battus.

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IK-10, Mordovie : humiliations constantes

En Mordovie, le schéma se répétait, mais de manière plus sévère. Les nouveaux arrivants étaient forcés de se déshabiller complètement, suivis d’un cycle de coups. Les cellules étaient remplies de dix personnes.

La majeure partie de la journée, les gens étaient obligés de rester debout. Le temps pour l’eau ou les toilettes était minimal. Toute tentative de désobéir se terminait par une punition.

SIZO-2 Taganrog : froid, violence, contrainte

Depuis le printemps 2022, des militaires et des civils ukrainiens y étaient amenés. Ils étaient jetés des camions, forcés de marcher à l’aveugle — les yeux bandés, la tête baissée.

Selon les libérés, les forces spéciales et le FSB torturaient régulièrement les détenus, exigeant de faux aveux. Les gens étaient forcés d’apprendre des chants militaires, et pour des erreurs, tous dans la cellule étaient battus.

L’humidité et le froid à Taganrog entraînaient de graves complications : engelures, infections, maladies chroniques.

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Galitch : interrogatoires et humiliations incessants

À Galitch, selon les témoignages, les interrogatoires se poursuivaient toute la journée, sans jours de repos. Les passages à tabac alternaient avec les humiliations : le rapport décrit des cas où des substances chimiques étaient utilisées contre les prisonniers.


Selon les défenseurs des droits de l’homme, le mécanisme de torture reste systémique. Il concerne à la fois les militaires et les civils, et la géographie — des dizaines d’établissements. Les résultats de la mission ont été transmis aux structures internationales. Nous continuons de suivre la réaction des pays et des organisations, car les documents indiquent une violation persistante du droit humanitaire international — cela est rapporté en détail par la rédaction de NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.

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