Ce mois-ci, l’Assemblée générale de l’ONU a approuvé un plan qui, selon l’ambassadeur français Jérôme Bonnafont, « décrit une voie unique pour résoudre la question des deux États ». De nombreux dirigeants mondiaux semblent vouloir punir les électeurs israéliens pour avoir maintenu Benjamin Netanyahu et sa coalition au pouvoir.
À quoi sert une telle résolution ?
D’un point de vue pratique, écrit www.jns.org, cet événement n’apportera aucun effet, car l’ONU ne dispose pas de mécanismes pour sa mise en œuvre. L’objectif principal de la résolution est d’intimider Israël et ses partisans, les incitant à faire de nouvelles concessions. La lutte contre le Hamas, en tant qu’objectif officiel du gouvernement israélien, est évoquée depuis les attaques terroristes dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
Gravité et signification du vote
Dans quelle mesure ce vote peut-il être pris au sérieux ?
Netanyahu a occupé le poste d’ambassadeur d’Israël à l’ONU dans le passé. En mars 1955, David Ben Gourion, alors ministre de la Défense d’Israël, a déclaré avec mépris à propos de l’ONU « Um » avec l’ajout dédaigneux « Um-Shmum ». Il a utilisé ce judaïsme pour exprimer l’insignifiance de la question discutée lors des débats sur son plan de capture de la bande de Gaza en réponse aux attaques terroristes. Ben Gourion comprenait la nécessité d’agir pour protéger la sécurité nationale d’Israël, indépendamment des conséquences internationales possibles.
Stratégies de Ben Gourion
À son époque, des mesures significatives comprenaient la construction d’un réacteur nucléaire à Dimona et le procès du principal criminel nazi Adolf Eichmann.
De plus, il a introduit des mesures de sécurité strictes pour les Arabes en Israël. Ben Gourion était conscient de la faiblesse morale de l’ONU, où chaque pays — peu importe sa cruauté — a les mêmes droits de vote que les États démocratiques. Cela se manifeste, par exemple, dans le fait que l’Assemblée générale met sur un pied d’égalité le Soudan génocidaire et le Mexique progressiste.
Inadéquation des valeurs
- L’Arabie Saoudite misogyne et la Belgique égalitaire ont le même poids dans le vote.
- Un pays avec l’esclavage des Africains noirs, comme la Mauritanie, est perçu au même niveau qu’Israël, qui sauve ces personnes.
- Les monarques, comme en Jordanie, doivent être considérés comme égaux aux présidents élus.
Le Conseil de sécurité de l’ONU pose également des problèmes. La Russie, menant une agression contre l’Ukraine, et la Chine, soutenant des régimes terroristes, ont les mêmes droits de veto que les autres membres permanents : la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Chaque pays, même non démocratique, a la possibilité d’influencer les décisions du conseil à partir de dix sièges non permanents.
Illusions de la communauté internationale
De nombreux États votent non pas en fonction de normes morales, mais selon leurs intérêts étroits ou leurs peurs. La résolution de l’ONU sur le statut de l’État palestinien est une imposture, les idées étranges sur la démocratie ou la dictature ne sont pas prises en compte. La réalité complexe, telle que la possibilité pour le Hamas de déloger l’AP du pouvoir, est ignorée.
De telles considérations n’ont pas d’importance dans le monde absurde de l’ONU.
Conclusion et opinion du représentant d’Israël
Il est intéressant de noter que Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU, a déclaré que « cette déclaration unilatérale ne sera pas perçue comme un pas vers la paix, mais seulement comme un geste vide, sapant la confiance dans l’Assemblée ». Ces mots reflètent la situation réelle.